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dimanche 22 décembre 2024

Début du dernier ACWS Fukuoka

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Ludovic Sorlot
Ludovic Sorlothttps://www.cuplegend.com
Rédacteur en chef du magazine CupLegend

Après le magnifique spectacle de Toulon, c’est Fukuoka qui accueille ce week-end le dernier ACWS. On connaîtra enfin le grand vainqueur de ces neuf Acts qui se sont courus depuis deux ans. Commencera alors la dernière ligne droite pour les six équipes engagées pour se perfectionner sur leur AC50 avant d’entamer la première phase de la compétition : les Qualifiers, où un challenger sera éliminé.

Chaque équipe dispose maintenant de son propre AC45 Test. Un bateau encore en mode laboratoire et qui prendra sa forme définitive fin décembre, comme l’autorise le règlement. Il suffira alors pour chaque équipe de remplacer les coques de son AC45T par celles à la bonne longueur de la jauge de l’AC50. Une opération qui ne devrait prendre que quelques jours.
Les Français et les Kiwis peuvent enfin s’adonner, depuis cet été, à la mise au point de leur AC50. Les Japonais en ont déjà un, et les Américains, les Suédois et les Anglais deux. C’est une course contre la montre pour optimiser le travail du bureau d’études, tester le maximum de configurations possibles et surtout travailler les automatismes à bord. Un travail sur un bateau extrêmement physique où il faut sans arrêt charger les batteries sur deux colonnes de winches.
Les Qualifiers commenceront le 26 mai. D’ici là, les équipes devront se rendre au Japon, à Fukuoka, pour le dernier ACWS. Celui-ci consacrera la meilleure équipe, celle qui aura marqué le plus de points sur les 9 Acts courus entre 2015 et 2016. Les Anglais, en tête du classement général, semblent bien partis. Ils devancent les Américains de 14 points et les Kiwis de 17. Si on en restait là et que les Anglais parviennent à aller jusqu’au match contre le defender Oracle, ce dernier commencerait avec -1 point la confrontation, sachant que le vainqueur est celui qui arrive à marquer 7 points. Un avantage non négligeable pour les Anglais, mais encore faut-il arriver au bout et battre les autres challengers.

En attendant, seules trois équipes sont déjà aux Bermudes : les Américains, les Suédois et les Japonais. Ils s’entraînent régulièrement ensemble. On a vu récemment les Japonais et les Américains faire des démonstrations de foiling tack, histoire de mettre la pression sur les autres challengers. Réussir cette manœuvre est capital pour espérer gagner. Les Américains y étaient parvenus avec beaucoup de difficulté lors de la dernière édition. Le niveau va donc être relevé dès les Qualifiers.
Les Français quant à eux s’installeront aux Bermudes au mois de février. Le temps de disposer de leur AC50, qui mettra un mois pour venir par mer en janvier. « Nous avons décidé de convoyer notre AC50 au mois de janvier. C’est une période où on navigue très peu aux Bermudes. C’est l’hiver là-bas aussi. On va donc naviguer autant que possible en France jusqu’au mois de décembre, pour terminer tous nos développements. On sera à nouveau opérationnels au mois de février, et cette fois-ci aux Bermudes, où nous aurons trois à quatre mois pour finaliser nos entraînements », détaille Bruno Dubois, le team manager de l’équipe.

L’équipe sort autant que possible sur son AC50. Elle navigue à la base navale de Lanvéoc-Poulmic, où elle bénéficie de meilleures conditions de vent et de sécurité pour s’entraîner. De plus, elle peut le faire à l’abri des regards. « On essaie depuis juillet d’installer un rythme dans la semaine. On se donne un jour de congé, un jour de maintenance, et le reste c’est de la navigation dès qu’on peut », explique Bruno Dubois. Le bateau sort dans le même range de vent défini par le protocole, entre 5 et 25 nds. L’équipe disposera fin décembre d’une deuxième aile, actuellement en fin de chantier. Elle a déjà construit deux paires de foils, qu’elle teste sans relâche, et lancé la construction d’une troisième. Les progrès à bord sont sensibles. « Entre le premier jour et aujourd’hui, notre progression se compte en nœuds gagnés. On est sur une courbe de progression très forte. La vitesse de ces AC45T n’a rien à voir avec les AC45, et encore moins les GC32 », s’enthousiasme Franck Cammas.

Le vent s’annonce léger et instable ce week-end. Land Rover a de bonnes chances de gagner comme Oracle ou les kiwis.
L’enjeu est important et le Defender s’est invité à la fête pour troubler la sélection des challengers. Si le Defender termine 2è cela donne un bon avantage au premier challenger qui commencera avec 2 points la compétition des Qualifiers. Mais l’intérêt du Defender sera aussi de parier pour le challenger qui ne pourra pas aller jusqu’au Match. Sinon le Defender aura un point en moins. A l’inverse, si le Defender gagne ce week-end, le Challenger commencera à -1 pour le Match. L’enjeu n’est pas si négligeable finalement.

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