Cup Louis Vuitton 2024

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doublemexpress
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par doublemexpress »

LLB, quand j'écris Risible et Pathétique ... je pense pas nécessairement à OE en temps que concurrent de la 37eme (son bateau, son équipage, son shore team) ... même si le montage est "tardif"

Relis le fil ....... le --> Humilier .... n'est pas de moi !

Je pense plutot au "cinéma" , au battage médiatique AUTOUR de l'équipe OE avec les éternels ... "ils sont là pour apprendre", "ils ont eu moins de temps que les autres", ..etc .

Pour moi, un équipage ... que dire ... un bateau francais sur la Cup c'est .... "pour les francais" un must ... mais dans la réalité, le contexte ... c'est limite impossible de s'en sortir !

Et donc, vu de ce coté ci de la frontière, (et pour un non voileux, ce que je n'ai jamais caché) c'est en effet risible .... l'écart entre le "rever" et le "réel" ... de la situation dans son ensemble ..... et en effet, pas des marins et de leur bateau ... qui a l'instant T en effet, n'ont pas démérité .... mais ... que retiendra-t-on de ce challenge ? de ce Challenger OE ?


Ca c'est le fond de ma pensée .... Sport élitiste où c'est celui qui a la plus grosse (fortune ? ) et le plus de temps (qui démarre tot .... sur la planche a dessin ? mais pas que --> limite AVANT la fin de CUP en cours pour la suivante )

Le "francais" est pas pret pour ca !

Et désolé si je choque .....



Enfin, si ma position "d'admin" gêne par rapport a ce type de propos .... "je n'ai rien demandé" ....
La haute tenue, la subtilité, ..... je me rappelle de certaines portes claquées sous divers prétexte ....

Ne me prends pas de haut, j'aime pas ca ! ..... j'ai toujours eu ce type de discours .... je ne changerai pas ! Tu ne me changeras pas ....
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leloublan
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par leloublan »

Je ne suis pas choqué , je suis juste pas d'accord avec ton commentaire polémique

Il est pour moi évident que les deux teams "débutants" Alinghi et OE avait plus de choses
a apprendre que les autres

je ne m'attendais pas a ce que Alinghi par exemple gagne la LV
J'ai fait un pari pronostic sur le tiercé de la LV avec un pote voileux de longue date
Alinghi et OE ne figure pas dans mon tiercé ,et je suis en passe de gagner ma bière
Mais ce n 'est pas fini....
Alors oui ,Alinghi et OE sont la pour apprendre c 'est juste une réalité
Il y a parfois des miracles dans la coupe mais les miracles sont rares

Et quand je parlai de la haute tenue du forum c'était de l'humour ironique ,je le faisais avec le sourire
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Ruff
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par Ruff »

"sport [trop] élitiste" pour les français ? Je dirais plutôt que la Cup est beaucoup trop anglo-saxonne pour que nous ayons un jour une quelconque chance.
  • Premièrement, la Cup est ancrée dans une culture du "tapis vert", une bonne partie du combat se joue en dehors du plan d'eau et entre avocats, avec une forte culture britannique dans la façon dont les règles sont énoncées et mises en oeuvre
  • Deuxièmement, la Cup a toujours représenté un potentiel de retombées publicitaires microscopique en regard des investissements demandés. En d'autre termes, impossible de survivre sans l'égo surdimensionné d'un donateur. En France, montrer qu'on a de l'argent est déjà mal vu, alors jeter de l'argent par la fenêtre pour la simple gloire de gagner un trophée quasi inconnu... Le seul palliatif serait un véritable engouement populaire, comme celui qui existe en Nouvelle Zélande (voir les images où des millions de Kiwi accueillent l'aiguière d'argent, sacrément convaincant pour les sponsors!)
Je ne vois pas où est le battage médiatique autour de OE dont nous parle @doublemexpress ? La Cup est la grande silencieuse du sport français en Septembre, il suffit de se rendre sur lequipe.fr : pas un seul article sur la Cup en page principale, même le jour où les français ont perdu. Il faut batailler pendant plusieurs minutes pour trouver, dans le sous-menu d'un sous-menu, la section voile avec 3 articles sur la Cup qui se courent après ! Même la presse spécialisée n'y fait que de brèves mentions.

Mais plutôt que de me lamenter ou critiquer, je préfère féliciter le défi OE. Merci aux français d'avoir répondu présent, ils ont fait mieux que American Magic la dernière édition, et bravo quand même pour le travail accompli ! Je leur souhaite de tout coeur de renouveler leurs sponsors même si j'ai beaucoup de mal à y croire.

Une fois qu'on a dit ça, restons admiratif de tout le boulot que font les français pour la Cup : il y en a beaucoup trop pour les citer, notamment dans les design teams, les sous-traitants fabricant certaines pièces cruciales, des tacticiens ou barreurs par le passé etc etc... Les deux premiers qui me viennent à l'esprit sont Josèphe Ozanne qui invente l'aile rigide, Dimitri Despierres à l'origine du génial système de rétroaction hydraulique... etc etc...
Je suis fier de l'apport des français à la Cup, et le fait de ne jamais l'avoir gagnée rajoute presque au panache !
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leloublan
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par leloublan »

Selon ce que j'ai lu l'audience de la Cup (connexions) serait èquivalent a un seul GP de F1

Les francais peuvent tout autant que les italiens ou les anglais remporter la Coupe
Il faut une campagne sur 2 ou 3 coupes ,un investissement de 300 millions sur 8 a 12 ans
Et une équipe de choc et une confiance inébranlable
Les autres font de mêmes ?? bien sûr C 'est la Coupe
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Tiketitan
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par Tiketitan »

Oui c’est sur que ce qui a toujours manqué c’est une continuité.
Au niveau archi ils ont des gens sui sont partis avant l’arrivée des sponsors du fait d’autres propositions.
bugs
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par bugs »

Avez-vous vu l'interview de G. DALTON sur STUFF ?

Un petit résumé rapide : si TNZ gagne, prochaine cup en 2026 sur AC75 avec régate préliminaire dès l'an prochain sur AC75 aussi. Tout ça pour garder les équipes vaillantes et pour conserver les sponsors. Le lieu est inconnu mais peu probable que ce soit la Nouvelle-Zélande. Aussi plafond budgétaire avec des composants communs à toutes les équipes. Toujours AC youth et women, mais pas d'obligation d'avoir une femme sur bateau challenger.

Le détail si dessous :

Grant Dalton s’est confié au magazine Néo-Zélandais Stuff sur ce qu’il envisageait de faire en cas de nouvelle victoire sur la Coupe.

« Nous pouvons envisager une Coupe, potentiellement, en 2026. Ce n’est pas un long cycle », a déclaré Dalton. « Une reprise rapide des courses et une certaine certitude sont importantes pour que les équipes puissent conserver leurs sponsors et leur personnel et acquérir de l’expérience sur ces bateaux. Nous pourrions voir des régates débuter dès janvier prochain. Nous augmenterions la fréquence des régates – toutes les équipes réclament davantage de régates », a-t-il déclaré. Ceux-ci navigueraient en AC75 plutôt qu’an AC40.

Le lieu où se déroulera la Coupe reste ouvert, Barcelone n’ayant pas la priorité pour se porter candidat. « Nous n’avons reçu aucune approche directe de la part de la Nouvelle-Zélande à ce stade, et nous espérons que cela se produira à un moment donné », a déclaré Dalton. Il a clairement indiqué qu’une proposition commerciale serait nécessaire pour que la Nouvelle-Zélande puisse accueillir soit une régate préliminaire, soit la Coupe elle-même. « Contrairement à SailGP, nous ne sommes pas financés par des milliardaires. Nous devons générer l’argent nous-mêmes auprès des sponsors et des villes. Il n’y a donc pas de Père Noël », a-t-il déclaré à Stuff . « Si nous ne parvenons pas à conclure un accord commercial, nous ne pourrons pas le faire. Nous ne sommes pas dans le secteur des subventions. » Pour Barcelone, les médias locaux ont évoqué un chiffre de 70 millions d’euros pour accueillir la Coupe en 2024 que l’on doit essentiellement à des familles importantes de la Catalogne – dont certaines étaient à l’origine du succès de la candidature de la ville aux Jeux olympiques de 1992. Le ton est donné pour la Nouvelle-Zélande. « Cela doit être basé sur une volonté d’organiser la Coupe de l’America en Nouvelle-Zélande, pas sur quelque chose qui leur appartient, car cela ne nous intéresse pas », a-t-il déclaré.

Dalton a déclaré également que des travaux avaient commencé sur la manière de créer des plafonds budgétaires globaux pour les équipes, ce qui n’avait pas eu lieu dans d’autres sports, où les plafonds étaient partiels, comme pour les salaires. « Le chiffre d’Alinghi est astronomique. Ce chiffre n’est pas le nôtre, car nous sommes juste Team New Zealand. C’est stupide », a déclaré Dalton. « Il pourrait être utile de travailler en collaboration, par exemple. Si vous souhaitez passer à un cycle court et avoir plus d’équipes, vous devrez collaborer avec quelqu’un. » Les accords pourraient ressembler au package de technologie et de conception qu’Orient Express a acheté à Team New Zealand comme moyen rapide et moins coûteux de participer. Des modifications pourraient être apportés à l’AC75. « Un niveau supérieur de conception unique (composants communs) qui met fin à une course aux armements, permet un contrôle des coûts et d’avancer plus rapidement », a déclaré Dalton. « Je pense que la coque ne joue pas un rôle significatif dans l’issue de la course », a-t-il déclaré. « Ce sont quelques secondes ici et là, mais ce n’est pas un facteur important – de nombreuses autres parties du bateau sont plus importantes que la coque. »

Dalton souhaite poursuivre les régates féminines et jeunes en utilisant la flotte existante d’AC40 mais exclut de mettre des règles imposant des femmes à bord des AC75. « Nous n’obligerions jamais les équipe à avoir une femme à participer en AC75. Mais, pour être fidèles à ce que nous avons mis en place avec la Women’s Cup, nous continuerions ces régates », a-t-il déclaré. « Si des femmes sont également sur l’AC75 c’est qu’elles auront gagné leur place. »

Sur le nombre d’équipe, Dalton conserve la même position. « Si vous voulez participer à un événement avec de nombreuses équipes, optez pour un seul design », a déclaré Dalton, ce qui signifie que ce n’est pas le but de l’America’s Cup. « Si nous avions une équipe de plus, ce serait bien. Je ne pense pas qu’il faille en avoir plus. Ce n’est pas un événement pour cela. C’est le sommet de la voile en matière de technologie. »

Concernant le Challenger de record, Team New Zealand pourrait repartir avec les Britanniques.
« Nous serions certainement favorables aux Britanniques comme challenger officiel à ce stade. Qu’ils nous préfèrent ou non est une autre question, mais je pense qu’ils le feront », a déclaré Dalton. « Je pense que nous entretenons une très bonne relation, une relation exceptionnelle. Ils auront des points de vue différents. Ils voudront ceci et cela, mais nous partageons des points de vue similaires. »

Un accord de principe sur la nouvelle direction devrait être trouvé rapidement, si Team New Zealand remportait à nouveau la Coupe – une troisième fois consécutive – en octobre, en raison de la volonté de participer à des régates d’ici fin janvier 2025. Mais tout dépendra de la capacité de son équipe à conserver le trophée.
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doublemexpress
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par doublemexpress »

Merci Bugs

Question, ... est-ce que ces 2 passages ne sont pas contradictoire
G. DALTON sur STUFF a écrit :


Grant Dalton s’est confié au magazine Néo-Zélandais Stuff sur ce qu’il envisageait de faire en cas de nouvelle victoire sur la Coupe.

...

Dalton a déclaré également que des travaux avaient commencé sur la manière de créer des plafonds budgétaires globaux pour les équipes, ce qui n’avait pas eu lieu dans d’autres sports,
.... « Un niveau supérieur de conception unique (composants communs) qui met fin à une course aux armements,

Sur le nombre d’équipe, Dalton conserve la même position. « Si vous voulez participer à un événement avec de nombreuses équipes, optez pour un seul design », a déclaré Dalton, ce qui signifie que ce n’est pas le but de l’America’s Cup. « Si nous avions une équipe de plus, ce serait bien. Je ne pense pas qu’il faille en avoir plus. Ce n’est pas un événement pour cela. C’est le sommet de la voile en matière de technologie. »
D'un coté ... sommet de la technologie et de l'autre ..... plafond budgétaire et composants communs ....


L'autre point c'est .... le nombre d'équipe .... s'il repartent vite avec des régates ... ca serait cool ... comment intégerr de nouveaux ? ... comment ne pas perdre des anciens, en mal de financement ?


Enfin .... la place des femmes .... c'est l'éternel dilemme (tres réducteur) entre .... "les quotas" et "elles auront gagné leur place"

La solution des régates dédiées est un entre deux !
Dalton souhaite poursuivre les régates féminines et jeunes en utilisant la flotte existante d’AC40 mais exclut de mettre des règles imposant des femmes à bord des AC75. « Nous n’obligerions jamais les équipe à avoir une femme à participer en AC75. Mais, pour être fidèles à ce que nous avons mis en place avec la Women’s Cup, nous continuerions ces régates », a-t-il déclaré. « Si des femmes sont également sur l’AC75 c’est qu’elles auront gagné leur place. »
enfin, Qu'entend il par là ?
« Le chiffre d’Alinghi est astronomique. Ce chiffre n’est pas le nôtre, car nous sommes juste Team New Zealand. C’est stupide », a déclaré Dalton.
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leloublan
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par leloublan »

America’s Cup
Publié le 11 septembre 2024
Jimmy Spithill, barreur de l’équipe Luna Rossa Prada Pirelli, a fait part de ses inquiétudes concernant les composants électroniques défectueux que chaque équipe est tenue d’utiliser pour la 37e America’s Cup. « C’est la première fois que nous recevons un logiciel de course, et il y a certainement eu beaucoup de bugs avec ce que les Kiwis ont fourni à tout le monde », a-t-il déclaré.

C’est cette électronique qui a porté préjudice à son équipe lors de la série de sélection des challengers, alors que les Italiens étaient sur le point de remporter la première étape avant qu’une défaillance logicielle ne les disqualifie d’une course cruciale contre les Suisses. Et lorsque l’équipe a soumis une demande de réparation, les petits caractères ont fait couler la première protestation de la compétition :

RÉSUMÉ DE LA DEMANDE :
Pendant la course 29, le logiciel FCS fourni à notre AC75 a subi une erreur irréversible qui a entraîné l’incapacité de l’équipage à faire fonctionner le yacht.

Nous pensons que notre score a été considérablement aggravé sans que nous en soyons responsables en raison de l'action d'un tiers, à savoir le fournisseur du logiciel défectueux. Cet incident a eu un impact important sur le résultat de la course en ne nous permettant pas d'utiliser le FCS et donc de ne pas démarrer la course. Il a également créé un grave problème de sécurité en empêchant le contrôle sûr du bateau, forçant l'équipage à naviguer à grande vitesse au milieu de la flotte de spectateurs.

DÉCISION DU JURY :
Le jury interprète les Règles de course à la voile de l'America's Cup (RRSAC) selon lesquelles il n'existe aucun processus ni droit pour l'ITA de demander réparation.

La réparation est engagée par le comité de jaugeage qui signale des dommages ou des blessures graves au jury et l'exigence en vertu des règles est que le jury « envisage » une réparation (voir RRSAC 60.3(c)). Le président du jury a contacté le chef mesureur ce matin. Il a été expliqué que le comité de jaugeage était impliqué dans le processus dans la soirée pour avoir accès aux fichiers de données. Le comité de jaugeage n'a fait aucun rapport au jury sur cette question.

Le jury a utilisé la règle 64.1(c) du RRSAC pour examiner la demande de l'ITA afin de déterminer si la demande peut être traitée d'une autre manière en vertu du RRSAC. Une « réclamation » est définie dans le RRSAC comme « une allégation faite en vertu de la règle 61.2 par un bateau, le directeur de régate ou le jury selon laquelle un bateau a enfreint une règle ». La demande reçue de l'ITA ne comporte aucune allégation selon laquelle un bateau a enfreint une règle, par conséquent le jury ne peut pas traiter cette affaire comme une réclamation. La règle 63.1 du RRSAC exige que le jury entende toutes les réclamations, cependant, dans ce cas, la demande de réparation envoyée par l'ITA n'est pas une réclamation (telle que définie).

Dans ce cas, aucune règle n'autorise le jury à tenir une audience sur cette question. Le jury ne poursuivra pas sa procédure.

Jury international de la 37e America's Cup
Richard Slater (président), Miguel Allen, Arnaud Mante, Craig Mitchell et Sofia Truchanowicz
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leloublan
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par leloublan »

Le capitaine de l'American Magic, Paul Goodison, dont l'absence de l'équipe et le remplacement au sein de l'équipe AC75 ont fait l'objet d'une enquête, a fait le point sur sa situation.

Le médaillé d'or olympique de 2008 a fait le point sur les réseaux sociaux :

« Samedi dernier, le 7 septembre, j'ai été blessé à bord du Patriot, entraînant cinq côtes cassées.

« Après la course, alors que je préparais le bateau pour le remorquage, je soulevais la grand-voile sur le pont et je suis tombé à travers une trappe ouverte dans la coque.

« J'ai eu du mal à respirer après l'impact, mais l'étendue de la blessure n'était pas totalement claire jusqu'à un examen et une imagerie plus approfondis à l'hôpital.

« Je travaille désormais en étroite collaboration avec l'équipe médicale pour évaluer mon retour à la course le plus rapidement possible, tout en continuant à soutenir l'équipe sur son chemin vers les demi-finales. »
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bugs
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par bugs »

ORIENT EXPRESS RACING TEAM : LE PREMIER BILAN

La Coupe Louis Vuitton s'est achevée lundi dernier pour Orient Express Racing Team par une ultime défaite face à Ineos Britannia qui l'a privé d'une qualification pour les demi-finales. Une déception pour le défi français, mais une forme de logique au regard de son départ tardif dans cette campagne de Coupe de l'America. Premier bilan avec des cadres du challenger et quelques experts extérieurs.

Le couperet est tombé lundi dernier : en s'inclinant face à Ineos Britannia, Orient Express Racing Team a perdu sa dernière chance de se hisser en demi-finales de la Coupe Louis Vuitton, d'autant que dans la foulée, Alinghi Racing Team, son rival pour la quatrième place qualificative, a dominé Luna Rossa Prada Pirelli. Avec une victoire en huit matchs, le bilan français est maigre, mais guère étonnant au regard du retard pris à l'allumage par Orient Express Racing Team, officiellement lancé en février 2023, longtemps après ses concurrents.

Pour autant, Christian Karcher, spécialiste de la Coupe de l'America (six participations, trois victoires), n'accable pas les Français, estimant même que "c'était mieux que prévu, je pensais qu'ils ne gagneraient aucune manche, leur victoire sur leur première régate face à Alinghi m'a fait dire qu'ils avaient vraiment bossé en interne pour arriver à ce niveau". Malheureusement pour le challenger tricolore, il n'a pas réussi par la suite à décrocher un second succès qui aurait pu lui permettre de terminer quatrième, soit par manque de fiabilité, soit à cause d'erreurs, notamment lors de la phase de départ, cruciale sur ces AC75.

"Il y a eu des erreurs, ils le reconnaissent assez librement, commente Thierry Fouchier, autre grand spécialiste tricolore de l'épreuve, qu'il a remportée en 2010 avec BMW Oracle. Le premier match contre les Anglais a notamment été très frustrant, parce qu'ils étaient très proches, mais il y a eu quelques moments où ils n'ont pas forcément pris les bonnes décisions." Entraîneur du défi français, Thierry Douillard ne dit pas autre chose : "La demi-finale, on la perd sans doute sur le match du premier round robin contre Ineos : on fait jeu égal, on leur met une pénalité, mais il nous manque un peu de lucidité pour conclure, ce qui nous aurait mis en bonne position pour la suite."

Un manque de fiabilité

Au moment d'expliquer ces défaillances, tous, qu'ils soient au sein du défi ou en dehors, mettent évidemment en avant un temps très court pour comprendre, fiabiliser, développer puis maîtriser en course l'AC75 français, construit à partir du design package acheté à Emirates Team New Zealand. "Il nous a clairement manqué du temps pour rendre le bateau plus fiable, on perd trois manches parce qu'on n'a pas pu l'exploiter, dont la dernière sur laquelle on a un problème technique. Et dès que c'est le cas sur ces AC75, la performance est très sensiblement affectée", confirme Franck Cammas, directeur de la performance.

Et ce dernier d'ajouter au moment d'expliquer ce manque de fiabilité : "C'est évident que plus tu navigues, plus tu stabilises les choses et moins tu prends de risques lors des derniers jours avant les régates. Nous, comme on était un peu dans l'obligation de faire évoluer le bateau jusqu'au dernier moment, il y avait une part de risque dans la stabilisation des systèmes, mais c'était un choix nécessaire si on voulait avoir une chance de passer."

Marqué par cette élimination précoce, Quentin Delapierre (voir son interview complète sur notre site), s'il partage les analyses sur ce retard au départ difficile à combler, estime "qu'on a probablement manqué d'efficacité et d'intelligence dans ce qu'on avait à faire, mais on est une jeune équipe, arrivée un peu sur le tard, donc tu fais des erreurs que les autres ne font pas". Ce qui veut dire concrètement ? "On n'a peut-être pas assez fait confiance au design package néo-zélandais. On a fait un peu trop d'analyses en ligne droite, d'entraînements focalisés sur comment aller plus vite, alors qu'en réalité, en ayant un bon « recon » (retour) de Team New Zealand, on aurait pu avoir des réponses rapides à certaines questions. Pour moi, on s'est un peu dispersés, parce qu'on avait encore des doutes sur le fait que les Néo-Zélandais étaient à 100% ou non, certains autour de la table disaient qu'il ne fallait pas être des moutons, mais au final, même si je caricature, on aurait dû l'être. Car le temps qu'on a mis à essayer de régler le bateau en ligne droite, on ne l'a pas passé à s'entraîner sur un parcours et dans une starting-box, on a mis beaucoup trop de temps à le faire."

Quentin Delapierre assume ses erreurs

D'où certaines erreurs que le skipper assume : "Sur les départs, je n'ai pas réussi à amener ma plus-value, à être dominant, comme j'arrive à le faire sur SailGP. En tant que leader dans le projet, je n'ai aussi pas suffisamment été clair pour convaincre l'équipe autour de ma vision de copier simplement ce que faisaient les Kiwis, ou trop tard, je m'en veux. Parce que finalement, on gagne quatre départs, dont deux vraiment proprement ; le premier, on gagne le match, le deuxième, on est en tête une partie de la manche. Ça veut bien dire que même si on n'était sans doute pas les plus rapides, en faisant de bonnes manœuvres et de bons départs, on était capables de gagner."

Pour Christian Karcher, ces erreurs sont "clairement le reflet d'un manque d'heures de vol", l'intéressé ajoutant : "Sur nos Class America qui allaient à 10 nœuds au près, on avait 10 à 15 secondes pour réagir, eux vont tellement vite qu'ils ont à peine une ou deux secondes, donc il faut une confiance incroyable entre les deux pilotes. Et ça, ça vient avec le temps."

Tous s'accordent cependant à dire, que, comme le souligne ce dernier, "le coup n'est pas passé loin", Thierry Douillard expliquant : "Quand je vois la courbe de progression en termes de tenue du bateau, de performance et de régate, c'est très frustrant de s'arrêter là. Clairement, Alinghi était à notre hauteur, alors qu'ils sont partis deux ans avant nous, qu'ils ont fait 100 jours sur leur Boat Zero (AC75 d'occasion, avant la mise à l'eau cette année du nouveau) et je ne sais pas combien d'entraînements en AC40 à Djeddah. On était capables de créer la surprise."

Deux mois capitaux

Cela n'a donc pas été le cas pour Orient Express Racing Team, dont la priorité désormais est de préparer la suite. "On n'attend qu'une chose, c'est qu'on ait des partenaires prêts à repartir avec nous, parce que ce serait tellement dommage de mettre de côté tout ce qu'on a appris en un an et demi, c'est un capital qu'il faut faire fructifier. Et si on veut avoir de l'ambition, il faut aller recruter des sachants autour de nous", confirme Franck Cammas, qui n'avait pas réussi après la 35e Coupe à la tête de Groupama Team France en 2017 à pérenniser le projet. "C'est maintenant que tout se joue, ajoute Christian Karcher. Il faut non seulement que tout le monde reste, mais aussi faire son marché, car tous les bons sont encore là, alors que dans deux mois, ils seront éparpillés dans tous les défis."

Interrogé sur la suite de l'aventure, Stephan Kandler, co-directeur du défi avec Bruno Dubois, se veut à la fois optimiste et prudent : "On discute bien sûr de la suite avec nos partenaires, maintenant, on attend de savoir quand et où aura lieu la prochaine édition. On sait déjà qu'on aura les mêmes bateaux, ce qui est très important car ça définit une bonne partie du budget." Pour Thierry Fouchier, "c'est compliqué de vendre aujourd'hui un projet avec autant d'inconnues, mais les autres syndicats n'ont pas cette problématique parce qu'ils s'appuient sur des mécènes qui leur donnent les moyens quoi qu'il arrive de patienter en attendant le protocole et de mieux repartir."

Reste que Stephan Kandler annonce qu'il y aura une suite immédiate : "Il y a des projets dans les tuyaux qu'on va annoncer prochainement et vont nous permettre de continuer à pérenniser l'ensemble. Aujourd'hui, nous avons une infrastructure, des outils, des actifs avec nos trois bateaux, un port d'attache (Lorient, voir notre article), des ressources humaines, on est bien mieux armés pour se lancer dans une nouvelle campagne, ça coûtera même moins cher !" Les Français seront-ils notamment encore présents sur SailGP lors de la saison 5 ? Si Stephan Kandler réserve sa réponse pour plus tard, le président de la Fédération française de voile, Jean-Luc Denéchau estime cette poursuite capitale : "Le gros avantage de ce projet Coupe est qu'il est couplé avec SailGP, ce qui permet d'éviter ce qui nous a toujours été fatal ces dernières années, à savoir un « stop and go » et de voir nos talents finir par renforcer les équipes étrangères."
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gloups
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par gloups »

Il y a plus qu'a. S'ila rrive a faire vivre l'equipe jusqu'a la prochain, on aurra enfin un defis qui ne sera pas la que pour apprendre.
:))
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par Ruff »

Journée très sympa aujourd'hui ! Des quantités astronomiques de changements de pole position, du bon match race à jouer les shifts et les risées, des équipes favorites qui se font battre et de la casse pour garder le suspense !
bugs
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par bugs »

Impressionnant, pour rester sur les foils, au portant, ils remontaient au près par moment. C'est complique de faire voler 6 tonnes par 6 nds de vent et du clapot. Mais ça maintient le suspens.
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par Ruff »

En effet ! C'est intéressant de regarder ce qui s'est passé a posteriori sur ce lien https://sites.google.com/view/lvs-ita-u ... -race-view
Il y a une vraie stratégie liée à la capacité de rester sur les foils
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doublemexpress
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par doublemexpress »

Voilà la finale qui se profile .....


LunaRossa contre Ineos .... première course 26/09
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Tiketitan
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Re: Cup Louis Vuitton 2024

Message par Tiketitan »

A noter Slingsby s’est plaint du logiciel fourni par les kiwis qui les mettaient hors boundaries alors que sur leurs écrans ils étaient toujours dans les limites du parcours.
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