Les anglais ont tiré les premiers en accueillant à Portsmouth le premier America’s Cup World Series comptant pour la 35ème America’s Cup. KPMG a rendu son audit sur l’impact économique. Les retombées sont tellement bonnes qu’ils récidiveront en 2016. La France se cherche encore. Quelques données à partager auprès de décideurs locaux, régionaux et nationaux .
L’ACWS qui a eu lieu à Portsmouth durant une semaine fin juillet a eu un impact économique significatif. C’est le résultat d’une enquête de KPMG qui a été présentée par Sir Ben Ainslie, Martin Whitmarsh, CEO et Sir Keith Mills, Directeur de l’équipe Land Rover BAR.
La décision de l’équipe BAR de construire sa base à Portsmouth et d’accueillir le 1er ACWS aurait permis de générer les revenus suivants :
– 66 millions d’euros en impact économique direct dont 53 M€ générés par l’équipe. La construction de la base générant à elle seule 26 M€; et 12 M€ par l’organisation de l’évènement en lui-même qui avait rassemblés 245 000 spectateurs.
– 83 millions d’euros en exposition médiatique ; dont 60 M€ pour l’équipe, 31 M€ par l’évènement, 8M€ en action cumulées.
730 emplois à temps plein ont pu être créés ;
– dont 555 uniquement par le team : 87 directement au sein de l’équipe, 320 emplois générés par la logistique nécessaire, 148 emplois dont les revenus peuvent être en partie rattachés à l’économie anglaise.
– dont 175 pour la création de l’évènement.
Les projections faites sur l’impact économique de cette première campagne America’s Cup sont évaluées à 135 M€.
L’équipe a contribué au développement du secteur nautique à travers différents initiatives, dont la formation de 70 collégiens du Collège de Southampton, 7 recrutement en apprentissage, 2 stagiaires, 9 recrutés dans différents départements : Constructio, design, IT, Finance et Marketing. L’équipe vise également un impact environnemental à travers la maîtrise de sa chaine logistique et annonce avoir atteint son objectif en juillet de 0% de déchets.
Ben Ainslie: « L’objectif premier de Land Rover BAR est de ramener la Coupe en Angleterre mais en même temps, nous souhaitons construire avec une vision long-terme, créer une « Motorsport Valley » pour amener de la technologie, de l’innovation et du travail très qualifié en Grande-Bretagne. C’est vraiment bien de voir à travers le rapport de KPMG que nous avons déjà un impact positif sur le pays. »
Organisateur des deux étapes de la Volvo à Lorient, Christophe Baudry, directeur de Lorient Grand Large nous livre son expertise au vu de ces chiffres » Pour la construction de la base, les 26 M€ me paraissent un peu fort mais les 12 M€ générés par l’événement si l’on prend en compte le ratio avec le nombre de spectateurs, le chiffre est raisonnable. En comparaison, la Volvo sur 17 jours avait généré 22 M€ avec 250 000 spectateurs. Concernant les retombées de la campagne évaluées à 135 M€, c’est le chiffre du Vendée Globe. Il y a peut être lieu de s’interroger. Groupama avec Lorient pour son projet Volvo avait estimé son impact à 30-35 M€. »
Quoi qu’il en soit, la Coupe mérite d’être accueillie en France. Pour tous les passionnés de la Coupe, on espère qu’il y a aura un ACWS en 2016. On dit qu’il se préparerait plutôt dans le sud.