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samedi 21 décembre 2024

Parcours & courses

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Ludovic Sorlot
Ludovic Sorlothttps://www.cuplegend.com
Rédacteur en chef du magazine CupLegend

Chaque course dure en moyenne 20 minutes. Il y en aura 2 à 3 par jour. Elles se déroulent sur le Great Sound, un plan d’eau protégé au milieu de l’île et qui permet d’offrir un stade nautique pour les spectateurs.

La phase de départ a beaucoup évolué par rapport à la dernière Coupe dans la mesure où les bateaux sont beaucoup plus agiles. Il va y avoir des situations assez spectaculaires, que l’on pouvait vivre sur des versions 5 à 8 nds mais que l’on va voir maintenant à 35 nds. Ce sera passionnant à suivre avec des bateaux qui seront toujours en équilibre. Ce sera beaucoup plus dynamique et plus court, on pourra avoir des phases de dial-up, des phases de poussée de houk.

La phase de reaching sera la phase où les bateaux seront les plus proches à la vitesse la plus haute. Celui qui passera la première bouée en tête aura évidemment un avantage. Il aura un contrôle sur son adversaire, mais moindre par rapport à ce qu’on a connu sur les versions 5 où un dépassement était presque impossible, même à l’issue d’une bataille de 40 virements.

Le 1er vent arrière est assez court, avec 2 gybes en général. L’idée, pour le bateau qui est derrière, c’est d’essayer de « splitter » à la marque sous le vent. Comme c’est une porte, toute la régate va consister pour le 2nd à se défaire du contrôle du 1er à la marque sous le vent. Il y aura des manœuvres spectaculaires, avec des gybes très tardifs dans les dernières secondes.

Au près, si le 2nd a bien fait son boulot et réussi à avoir un split, les bateaux viendront se croiser au milieu du parcours avec des virements et des phases tactiques où les virements s’enchaîneront pour essayer de prendre le contrôle sur l’adversaire. Les virements se feront sur foils et visuellement, c’est assez incroyable, aérien, et même assez poétique. (Rires) Cette phase de près durera 7-8 min en moyenne.

Il y a ensuite un 2e vent arrière, qui va être plus long que le 1er et qui amènera à l’arrivée. En général le vent vient sud – sud-ouest, donc l’arrivée se déroulera devant l’endroit où sont basés les bateaux puis se terminera une fois passée la porte sous le vent par un reach qui sera très près des spectateurs. Dans cette dernière phase du parcours, ce sera difficile de doubler, même si pendant les phases d’entraînement il y a eu quelques courses qui se sont jouées dans les 10 derniers mètres.

Le parcours est court et il peut y avoir des shifs de vent importants. Le vent est en général orienté à 70 % sud – sud-ouest. Dans ces conditions, sur une partie du cadran, il y a un peu de relief et donc pas mal de trucs à jouer. Ce n’est pas du tout stable comme la brise que l’on a connue à Valence. Le vent dominant est un vent de dépression. Il n’y a pas de thermique. C’est le vent qui est sur l’Atlantique, assez variable en direction. Avec la vitesse des bateaux, si une équipe a réussi à « splitter » sous le vent, elle peut prendre du levier en 30 s et prendre l’avantage. Sur toutes les régates d’entraînement que nous avons eues face à Artemis ou Team Japan, cela a toujours été serré. Il y a eu des dépassements à chaque fois. Il y aura forcément des surprises.

Mais les dépassements se font surtout dans les manœuvres. Avec un empannage parfait, on ne perd pas de distance. À 15 nds de vent le VMG sera aux alentours de 30 nds. Par contre, si le bateau ne foile plus, c’est tout de suite 50-100 m de perdus très facilement au gybe. C’est pareil pour les virements. Aujourd’hui, on arrive à virer sur les foils avec une perte de VMG de 1 ou 2 longueurs. Mais en cas d’erreur, la sanction est terrible, c’est multiplié par 3. Ce sera déterminant pour gagner.

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